Voyages dans les Alpes: des histoires en images

En s’inspirant des films d’animation, l’équipe de la plateforme Viaticalpes a réalisé une série de produits multimédia originaux nommés récits-animations et labellisés Viaticalpes production. Dans un format homogène, les réalisateurs ont recomposé les sources tirées des ouvrages viatiques en créant des narrations commentées, qui mettent en mouvement les images anciennes autour d’un thème historique.

En collaboration avec l’Association culturelle pour le voyage en Suisse (ACVS)

Claude Reichler, De Martigny à Chamonix. Sur les pas des voyageurs d’autrefois, 2010 (14,16 min)

De Martigny à Chamonix, le chemin par le col de La Forclaz, offrait des vues sur la vallée du Rhône, puis sur celle de Chamonix en franchissant le col de Balme. Le passage par la Tête-Noire, avec ses échappées sur les gorges du Trient, faisait vivre des sensations fortes. L’itinéraire le plus récent, par Finhaut et Salvan, avec la « route des diligences » et le chemin de fer, offrait le soleil, la lumière, des Alpes déjà méditerranéennes.

Claude Reichler, Qui regarde le paysage? Les jouissances du regard dans la culture de la fin des Lumières, 2010 (14,12 min) 
Les illustrations viatiques sont remplies de bergers et de bergères, de colporteurs, muletiers, soldats, dames sur des mulets, aristocrates, touristes… Les habitants des montagnes n’y manifestent aucun intérêt pour le paysage ; seuls les voyageurs de loisir l’admirent. Sous leur regard, le territoire devient paysage. Les images montrent que cette vision a été construite par les élites des villes, soucieuses d’associer les jouissances de la vue à celles de l’esprit.

Claude Reichler, Paysage avec ruines. Le Moyen-âge des voyageurs, 2012 (12 m) 
A partir des années 1760 environ, les constructions médiévales sont vues comme des éléments pittoresques. Les châteaux ont perdu leurs fonctions militaires et sont devenus des ruines. Mieux conservés, les édifices religieux restent porteurs d’une aspiration à l’au-delà. Avec les dessinateurs romantiques, c’est le paysage de montagne tout entier qui apparait comme ruines et traces d’un désastre.

 

Claude Reichler, Jamais pays de plaine.… Des chemins dans la montagne, 2012 (12,15 min)
Le récit prend pour fil conducteur le goût de Rousseau pour les chemins demontagne qui surplombent des précipices, longent des torrents, se perdentdans les forêts. Le spectateur ouvre des yeux émerveillés ; il accompagne lesmuletiers, les portefaix, les pèlerins, les marchands. Les images anciennes montrent les usages et les modes de construction des sentiers muletiers et des grands chemins. Elles laissent apparaître aussi les riches significationssymboliques du chemin.

 

Martin Bernard avec la collaboration de Daniela Vaj, Cycling in the Alps at the beginning of the XXth century, 2015 (7,57 min)
À la fin du XIXe siècle, un nouveau moyen de transport devint à la mode : levélo. Attirés par les paysages montagneux, des voyageurs se mirent àemprunter les routes alpines à bicyclette. Certains ont décrit leurspériples, comme le journaliste Charles Freeston. Autour de 1900, trois ans avant le premier Tour de France, ce dernier parcourt à bicyclette les cols des Alpes Suisses, les Grisons et l’Engadine.

 

Daniela Vaj et Martin Bernard, La conquête du Mont-Blanc. Horace-Bénédict de Saussure et ses guides , 2017 (8,28 min)
Ce récit raconte l’histoire d’une vignette à l’allure anodine ouvrant le chapitreconsacré aux voyages autour du Mont-Blanc du célèbre Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799). Elle est la première représentation imagée d’unguide de montagne. En partant de cette illustration, la vidéo montre lesrelations complexes entre images et textes ainsi que les phénomènes deréutilisation qui caractérisent souvent les documents de voyage.

 

 

Intervenant·e·s

Daniela Vaj , Claude Reichler

  • Du 23 au 28 mars
    Lausanne