Andreas Horvath

Andreas Horvath, né en 1968 à Salzbourg, est de cette génération qui explore la création cinématographique à partir du geste documentaire dont il déconstruit les canevas établis afin de configurer des essais qui regardent par-delà les apparences du réel. Il travaille à une espèce d’anthropologie singulière et captivante mettant en évidence les structures profondes de modes de vie et de leurs systèmes de valeur. Premier film, étrange, Poroerotus (1999), l’histoire de l’élevage des rennes en Finlande, puis Silence of Green (2002), enquête sur l’élimination massive de bétail en Grande-Bretagne, This Ain’t No Heartland (2003), chronique d’un voyage dans l’Amérique profonde, et Views of a Retired Night Porter (2006), portrait d’un indicateur de la police politique polonaise du temps du régime communiste. Arab Attraction (2010) est le portrait décalé d’une femme convertie à l’islam. Avec Earth’s Golden Playground (2013), il rencontre des chercheurs obnubilés par l’or. Lillian (2019), proposé dans le cadre du festival, est son dernier film, parfait hybride fiction & documentaire. Quelques courts métrages, des films expérimentaux au début des années 90 complètent sa filmographie, sans oublier Helmut Berger, Actor, long métrage bientôt en circulation.
Andreas Horvath pratique également la photographie, a publié des livres parmi lesquels Yakutia, Siberia of Siberia (2003) et Heartlands, Sketches of Rural America (2007). Amateur éclairé de musique, il compose depuis quelques années les partitions de ses films.